Inti Wara Yassi
Parque Ambue Ari, Bolivie
Témoignage de Chloé – Parque Ambue Ari – Novembre 2017
Si quelqu’un se demande s’il existe sur Terre un paradis pour les amoureux des animaux, ne cherchez plus ! Il se trouve en Bolivie !
La structure
Inti Wara Yassi est une association établie en Bolivie depuis 1992. Elle est composée de volontaires boliviens mais également de nombreux volontaires internationaux. Cette association dénonce le trafic illégal d’animaux sauvages, une problématique compliquée car, malgré l’existence d’une loi interdisant la détention d’animaux sauvages, ce trafic persiste : des chasseurs qui tuent des animaux pour leur fourrure, des personnes qui vendent des animaux sauvages à des particuliers, etc…
Ainsi, CIWY a pour mission de prendre soin et d’offrir une vie meilleure à ses pensionnaires, à l’abri des dangers humains, de la chasse, la destruction de l’écosystème… et dans le meilleur des cas, une réhabilitation dans la nature.
Il y a 3 centres répartis en Bolivie : Parque Machia (Cochabamba), Parque Ambue Ari (au nord de Santa Cruz de la Sierra), Jacj Cuisi (au nord de La Paz).
La mission
A la base, je cherchais donc un projet de volontariat, et j’ai trouvé cette association grâce au blog d’1Mois1Espèce. J’avais vraiment envie de travailler et de venir en aide aux pumas, espèce qui me touche particulièrement car j’adore les félins. Ainsi, je prépare mon petit baluchon, et je pars pour un mois vers l’inconnu, n’étant jamais sortie de mon Europe natale.
Après plus de 24h de voyage, me voilà arrivée au Parque Ambue Ari, qui accueille plus de 70 animaux, tels que : tapirs, perroquets, coatis, ocelots, pumas, jaguars, singes hurleurs… et beaucoup d’autres espèces.
Dès mon arrivée, on me donne pas mal de lecture : il y a des tâches, et des protocoles à connaître, pour notre sécurité et pour celles des animaux. Puis, après un briefing pour la coordinatrice du parc, on m’attribue les animaux avec lesquels je vais avoir le plaisir de travailler pour le prochain mois : les singes hurleurs, et Carlos, un puma de 9 ans.
Les singes hurleurs sont juste a-do-rables. La « squad » dont je m’occupais était composée uniquement de jeunes singes (4 ans maximum), donc autant dire que je m’occupais de petits enfants, ce qui n’était pas de tout repos ! Quant à Carlos, comment ne pas en tomber amoureuse. A peine arrivée à plusieurs mètres de sa cage, il vous accueille en miaulant et en ronronnant, réclamant de l’affection. Malgré son problème à l’une de ses pattes arrières, il adore se promener, se reposer à l’ombre des arbres et sentir toutes les odeurs qu’il croise sur son chemin.
Donc, ma journée commençait tous les matins à 7h, où je préparais le petit-déjeuner des singes. Puis, à 9h, je retournais les voir avec mon binôme pour leur promenade quotidienne. Et quelle promenade ! Il s’agissait pour nous de grimper à un arbre à une vingtaine de mètres du sol, et d’observer les singes jouer en liberté dans les arbres, manger des feuilles, interagir avec d’autres singes sauvages… Un spectacle magnifique.
Puis, l’après-midi, je devais faire 3 kilomètres sous un soleil de plomb, avec de l’eau et de la boue jusqu’à mi-cuisse pour retrouver Carlos et l’emmener faire sa promenade quotidienne. Un chemin chaotique, mais qui en vaut vraiment la peine quand on voit à quel point il est heureux pendant sa promenade.
devenir volontaire
Comment être volontaire là-bas ? Rien de plus facile ! Il suffit de prendre son billet d’avion et d’y aller ! Pas de réservations ni de mails à envoyer, ils ont toujours besoin de volontaires !
Le coût pour un mois est de 3770 bolivianos (soit environ 460€, et cela inclut 3 repas par jour (végétariens), un super t-shirt de volontaire, et l’hébergement en dortoir). Il faut également prévoir un petit budget pour le week-end (vendredi soir et samedi) et pour les sorties, le mardi soir notamment, où les volontaires se rendent dans un village pour prendre un (ou plusieurs !!) verres.
Les aider
Vous pouvez également les aider de chez vous en faisant un petit don : ils sont présents sur tous les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, YouTube, Instagram…) et sont très actifs, ainsi nous avons la possibilité d’avoir souvent des nouvelles de nos petits protégés, à mon grand bonheur.
Plus d’infos sur la structure sur leur site ou sur le site des volontaires français.
Conclusion
Honnêtement, ce mois a été probablement une des plus belles expériences de ma vie, tellement belle qu’il m’est impossible de vous la décrire dans un article, il faut la vivre pour le comprendre, et je vous encourage vraiment à le faire si vous en avez l’occasion : on est vraiment au plus près des animaux, et on se sent vraiment utiles.
Malgré les 3000 piqûres de moustiques qu’on récolte chaque jour, la chaleur étouffante, le manque de fromage et de bonne bière (je suis Normande quand même !), les tarentules, les serpents, le manque de confort, la fatigue, la pluie, la boue, les coupures d’eau… On est continuellement heureux. Heureux d’apporter à ces animaux un réconfort, une vie meilleure et un bien-être.
J’ai pu trouver également là-bas des gens comme moi, qui partagent les mêmes valeurs : le bien-être animal, le respect de la vie, la dignité. J’ai vraiment fait des très belles rencontres, que ce soit des gens locaux ou d’Australie, d’Amérique, et même de France !
Néanmoins, si j’ai fait des câlins à des singes, des pumas, des coatis… il faut se rappeler que ce ne sont pas des animaux domestiques, mais sauvages, et qu’il ne faut jamais leur donner plus d’affection qu’ils n’en ont besoin. On peut s’attacher très facilement et leur donner beaucoup d’amour, mais il faut toujours garder en tête que ce ne sont ni des chiens, ni des chats.
Pour conclure, je ne dirais qu’une chose : foncez ! Pour ma part, je veux déjà y retourner.
(Chloé Fournier, actuellement toujours couverte de restes de piqûres de moustiques, mais les yeux, la tête et le cœur pleins de souvenirs magnifiques).
Merci pour cet article ! Il m’aide beaucoup dans mes recherches, quelle belle expérience !
Bonjour, merci pour ce super témoignage! Cela donne envie mais quel est le niveau de sécurité dans le pays? Surtout pour une femme voyageant seule? Merci pour la réponse.
Je réponds un peu tard, mais vaut mieux tard que jamais…
Concernant la sécurité pour une femme voyageant seule, je n’ai jamais rencontré de problèmes la-bas, mais je pense que ça peut être pas mal de maîtriser l’espagnol en cas de litiges 🙂
Salut! J’hésite à faire partir en janvier dans le parc Ambue Arì, cependant, ça sera la saison des pluies. J’ai vu que tu y étais en novembre, alors peux-tu me dire comment est la saison des pluies là-bas? j’ai lu à certains endroits qu’il fallait marcher dans des marais profond et cela ne me rassure pas par rapport aux maladies etc.
Merci beaucoup!