Ecovolontariat

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bénévolat nature

Qu’est-ce que l’écovolontariat?

L’écovolontariat est une action solidaire et participative qui consiste à aider, durant son temps libre, un projet lié à la préservation et à la valorisation de la diversité animale, végétale, environnementale, et culturelle.

L’écovolontaire est un citoyen engagé et bénévole et ne peut, à ce titre, recevoir de contrepartie financière pour son action.

Généralement, l’écovolontaire doit adhérer à l’association qui l’accueil. En contrepartie, il est logé et/ou nourri le temps de sa mission.

Quelles Différences entre écovolontariat / bénévolat / écotourisme?

L’écovolontariat se distingue du bénévolat habituel tout d’abord car il est spécifique à des actions de terrain concernant la préservation de la nature, que ce soit la conservation d’espèces sauvages, la reforestation, la sauvegarde des milieux, le soutien aux populations locales…

Ensuite, l’écovolontariat se caractérise par des missions ponctuelles à temps plein sur des durées pouvant aller de 2 semaines à plusieurs mois contrairement au bénévolat que l’on pratique à l’année à raison de quelques heures par semaine.

A mon sens, l’écovolontariat n’est pas comparable à de l’écotourisme. Ce sont deux notions différentes que l’on mélange souvent. L’écotourisme est une réelle activité touristique payante, mise en place par des agences de voyage spécialisées, où le but premier reste le divertissement et la découverte tout en ayant une démarche de sensibilisation et éco-responsable. Mais le touriste reste un client qu’il faut satisfaire.

L’écovolontariat, ce n’est pas des vacances, ce n’est pas du tourisme. Cela n’empêche pas de faire une mission pendant ses congés où lors d’un voyage à l’étranger. Mais il ne faut pas s’attendre à se reposer ou que des activités vous soient proposées pour votre plaisir. Il y a des règles et des horaires à respecter. Lors d’une mission d’écovolontariat on se dévoue corps et âme pour la cause et on travaille généralement aussi dure qu’un salarié si ce n’est plus.

Volontariat indemnisé

En dehors du bénévolat et de l’écovolontariat, il existe d’autres formes de bénévolat possibles au sein des associations. Différents statuts mis en place par l’état permettent d’effectuer des missions tout en recevant une indemnisation.

Le Service Civique est réservé aux jeunes de 16 à 25 ans. Il dure de 6 mois à 1 an et est indemnisé par l’état à raison d’environ 550€/mois. Il permet d’intégrer l’équipe salarier d’une association et d’acquérir une expérience non négligeable.

Le Volontariat de Service Civique est comparable au service civique mais réservé aux plus de 25 ans.

Le Service Volontaire Européen (SVE) est réservé aux jeunes de 18 à 30 ans et permet d’effectuer une mission de 2 mois à 1 an dans un pays de l’Union Européenne tout en percevant une indemnité d’environ 150€/mois. De plus, les frais de séjour et de transport sont pris en charge.

Le Volontariat de Solidarité Internationale (VSI) permet à toute personne majeur d’effectuer une mission humanitaire dans un pays en voie de développement sur une durée de 6 mois à 2 ans. L’indemnisation varie en fonction de la mission.

où et comment trouver des missions?

Personnellement, pour trouver une mission de bénévolat ou d’écovolontariat, je préfère m’adresser directement aux associations sans passer par un intermédiaire. Je fais mes recherches en fonction de l’espèce que je souhaite découvrir et aider à préserver et/ou de la zone géographique. Je ne recherche pas forcément de missions d’écovolontariat mais surtout des projets qui m’intéressent puis j’envoie une candidature spontanée. N’hésitez pas à faire vos recherches en anglais ou dans la langue du pays où vous souhaitez vous rendre, vous aurez plus de chance de trouvez des missions locales gratuites dans de petites structures.

Une bonne solution pour trouver facilement des missions d’écovolontariat, c’est d’aller sur des sites spécialisés qui recensent des associations qui recherchent des bénévoles pour certaines actions :

  • J’agis pour la Nature de la Fondation Nicolas Hulot recense des missions de bénévolat nature dans toute la France.
  • Eco-volontaire.com recense des missions d’écovolontariat dans le monde entier.
  • Volontaires Nature organisent des chantiers natures en France et recensent des missions dans le monde.
  • Les Blongios organisent des chantiers nature en France.
  • Green Volunteers est un site international disposant d’une liste importante de missions dans le monde mais son accès est payant.

D’autres sites se font l’intermédiaire entre les structures d’accueil et les écovolontaires et proposent des « packs » complets tout organisés mais souvent très chers.

Pour trouver des missions de volontariat indemnisées par l’état, vous pouvez chercher plutôt sur :

Choisir Une Mission

Pour choisir votre mission, bien sûr, le projet doit vous intéresser mais assurez vous surtout de son bien fondé, si son impact sur l’environnement, les animaux et/ou les populations locales sont bien positives. Ce n’est pas toujours le cas et je vous conseille de vous renseigner sur la structure d’accueil auprès de différentes sources et de lire des témoignages d’anciens volontaires qui peuvent être très utiles avant de choisir. Ce serait vraiment dommage de vous retrouver dans une structure qui mène des actions qui vont à l’encontre de vos convictions personnelles.

Assurez vous que les coûts soient abordables et que la destination vous convient. Renseignez vous sur :

  • la durée minimale de participation qui peut parfois être longue
  • les conditions d’accueil et d’hébergement qui sont souvent précaires
  • les horaires de travail et les congés accordés
  • les tâches demandées qui sont parfois physiques

Une fois engagé, cela peut vraiment handicaper la structure si un volontaire souhaite annuler ou écourter sa mission, il vaut donc mieux être sûr de son choix.

les frais et les coûts

Parlons maintenant de l’aspect financier. Bien entendu, les frais de transport jusqu’au lieu de la mission sont à la charge du bénévole. Si la structure d’accueil est une association, il faut généralement y adhérer, ce qui peut coûter entre 5 et 40€ en fonction des associations. Le bénévole est généralement nourri et/ou logé en contrepartie de son engagement, la plupart du temps gratuitement. Certaines structures peuvent néanmoins demander une participation financière pour les frais de nourriture et d’hébergement.

On trouve malgré tout sur internet de nombreuses missions d’écovolontariat à des prix très élevés. Cela peut parfois s’expliquer par la nécessité de matériel coûteux pour la mission (location de bateau par exemple pour les missions en mer), mais la plupart du temps il s’agit, en plus d’apporter une aide manuelle, de soutenir financièrement le projet. Il est important dans ces cas là, de s’assurer du sérieux de la structure et de la transparence en ce qui concerne l’utilisation des fonds récoltés.

Les dérives du volontourisme et de l’écotourisme

Attention, le volontourisme (tourisme humanitaire) et l’écotourisme ayant de plus en plus la cote, des entreprises ou agences de voyages se sont empressées d’exploiter le filon. Elles se font l’intermédiaire entre des projets ou associations et des bénévoles qui souhaitent agir à l’étranger. Ils proposent des missions hors de prix et se font une grosse marge. Certains de ces projets n’ont pas de réels impacts positifs au niveau local, les bénévoles ne sont pas réellement utiles ou prennent l’emploi d’une personne sur place. Ces dérives se retrouvent surtout dans le tourisme humanitaire mais on le voit également dans des projets écologiques qui imposent aux locaux une vision occidentale non adaptée aux problématiques des populations. Ces structures font du profit sur le dos des associations et de la bonne volonté des bénévoles.

Ce n’est pas le cas de tous les intermédiaires mais il convient de se méfier de ces organismes, de bien se renseigner sur l’usage des fonds, sur la réelle utilité des volontaires étrangers et sur le bien fondé des projets. Pour éviter d’avoir affaire à ces dérives, il est plus sûr de s’adresser directement aux associations locales porteuses du projet, de se renseigner sur l’impact de leurs actions et consulter le témoignage d’autres volontaires.

Plus de renseignements sur le sujet ici.

COMMENT FAIRE DE L’écovolontariat gratuitement ou presque ?

Payer pour aider, une fatalité ? Personnellement, je préfère privilégier les structures qui accueillent des bénévoles/écovolontaires gratuitement ou à moindre coût. Autant j’adhère à l’idée de travailler gratuitement pour des causes utiles, autant je ne comprends pas le principe de payer des sommes exorbitantes pour travailler, pour pouvoir avoir la possibilité de s’investir dans des causes qui nous tiennent à cœur. Cela va à l’encontre même de la définition du bénévolat qui est de travailler gratuitement et non payer pour travailler. Je trouve ce principe vraiment dommage car il véhicule la fausse idée que seules les personnes ayant beaucoup d’argent peuvent agir et s’investir alors que c’est loin d’être le cas. La plupart des gens qui font ou souhaitent faire de l’écovolontariat sont des jeunes, des étudiants, des personnes sans emplois, des personnes qui, de par leurs convictions, n’ont pas l’appât du gain… en tout cas des gens qui ont de petits moyens mais de la motivation, de la passion et du temps à donner. D’autres personnes n’ont pas de temps mais de l’argent qu’ils souhaitent investir dans des projets. A mon sens, c’est une erreur de vouloir combiner récolte de fonds et actions sur le terrain qui sont deux choses bien séparées. D’après moi, les missions payantes et chères sont plus comparables à de l’écotourisme qu’à du volontariat.

Quoi qu’il en soit, il existe des solutions que vous pouvez tenter pour essayer de participer à des missions payantes à moindre coût. Tout d’abord, évitez de passer par un intermédiaire et contactez directement la structure, c’est plus simple de négocier. Si ce sont les frais d’hébergement qui sont chers, je me propose de camper ou bien de dormir dans mon van aménagé. Si c’est simplement l’inscription qui est cher, je propose des services gratuits en échange. Dans mon cas, il s’agit de prestations multimédia (site internet, photos, vidéos, infographie,…) mais cela peut être n’importe quoi d’autre si vous avez un quelconque savoir faire. Parfois, ça fonctionne.

organiser sa mission soi même

Comme vous l’aurez probablement compris, j’organise toujours mes missions moi même sans jamais passer par des intermédiaires ou des organismes. Ceci est un choix personnel m’offrant plus de liberté, de choix de mission, et me permettant de trouver des missions à moindre coût.

Je conçois que cette méthode n’est pas forcément adaptée à tout le monde et qu’il peut être plus facile et plus rassurant de passer par un intermédiaire qui organisera tout à votre place si vous êtes jeune, débutant(e), peu expérimenté(e) ou tout simplement pas très débrouillard(e).

Quoi qu’il en soit, si vous souhaitez passer le pas, voilà ce qu’il faut prendre en compte lorsque l’on organise ses missions soit même :

  • trouvez la structure d’accueil où faire sa mission et s’accorder avec eux sur la date, la durée et éventuellement le prix de la mission. Que ce soit une association, une université, un centre de soin, un centre touristique ou autre, renseignez vous bien sur son sérieux et la légitimité de ses actions, consultez des témoignages.
  • renseignez vous auprès d’eux des vaccins obligatoires à faire (certains exigent des vaccins, même en Europe) et de l’équipement à prévoir pour votre mission.
  • en fonction du pays, renseignez vous sur la nécessité d’un visa et engagez les démarches en fonction. Attention, dans certains pays comme les USA ou le Canada, le volontariat avec un visa touriste est interdit car considéré comme un travail illégal.
  • pour les missions longues durées ou hors Europe, il est très fortement recommandé de prendre une assurance voyage adaptée (Chapka assurances propose une option spécialement pour le l’écovolontariat). Certaines structures exigent même une assurance pour pouvoir participer à leurs actions. Attention, les assurances voyages inclues aux cartes bleues ne sont généralement pas adaptées à ce genre de mission, renseignez vous bien.
  • organisez vous même les transports jusqu’à la structure d’accueil : billets d’avions, bus, ferry, etc… ou convenez d’un point de rencontre avec votre correspondant
  • si le logement n’est pas fournis par la structure, cherchez des options de logement sur place (rbnb, couchsurfing, hébergement chez l’habitant, camping, camping car, etc…)

Voilà dans les grandes lignes !  Si vous avez besoins de plus d’infos ou des conseils, n’hésitez pas à me contacter.